Membre de la résistance néerlandaise pendant la Seconde Guerre mondiale, Sicco Mansholt a vu les ravages de la famine qui s'est répandue aux Pays-Bas à la fin du conflit. Une fois le pays libéré, il s'est juré de travailler sans relâche pour que l'Europe ne connaisse plus jamais la misère ni la guerre.
Il voyait dans l’organisation des marchés un moyen d’atteindre l’objectif ultime d’un marché unique.
Vie et carrière
Sicco Mansholt a grandi dans une ferme, et s'est appuyé sur cette expérience lorsqu’il a été nommé ministre de l’agriculture, après la guerre. Confronté à une grave pénurie de denrées alimentaires et à la menace d'une crise, il a pris un certain nombre de mesures pour rétablir rapidement l’approvisionnement alimentaire. Il a fixé des prix minimaux pour les principaux produits agricoles, associés à des taxes sur les importations et à un soutien aux exportations. Il était convaincu que toute l’Europe devait devenir autosuffisante et qu’un approvisionnement stable en denrées alimentaires à des prix abordables devait être garanti à tous.
Une vision pour l’Europe
Fédéraliste européen convaincu, Sicco Mansholt rêvait d’une politique agricole commune pour l’Europe. En 1950, il a conçu un plan visant à instaurer en Europe un marché commun de la production agricole, doté d’une structure dirigeante supranationale.
Son plan a échoué dans un premier temps, mais son idée sera la source d'inspiration de la politique agricole de la Communauté économique européenne. Lorsqu’il est devenu commissaire chargé de l’agriculture au sein de la toute première Commission européenne en 1958, il a pu concrétiser son projet de politique commune.
Sicco Mansholt expose sa vision de l'agriculture en Europe
Déclaration de Sicco Mansholt du 10 décembre 1968 à Bruxelles
La Commission vient donc de présenter au Conseil des ministres une déclaration dans laquelle elle donne son avis sur ce qui devrait se passer dans l'agriculture européenne dans les dix prochaines années.
Elle a donc indiqué qu'un mémorandum serait d'abord transmis en ce qui concerne la structure agraire au sens large du terme.
Il s'agit de mesures tellement radicales, d'un point de vue non seulement financier mais aussi structurel, qu'elle estime que le mémorandum est la forme qui s'impose.
Publications
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